Les ateliers d’écriture de Frédéric Ohlen

Animation Maitrise des langages au collège de Païta Ondemia

L’équipe de la Maîtrise des langages a animé la journée pédagogique du collège vendredi 5 août. Quatre ateliers ont été proposés aux enseignants : attention et mémoire Marie Christine Cazaly et Kamali Folituu), lecture et mathématiques (Gaëlle Le-Vot), atelier d’écriture (Frédéric Ohlen) et remédiation avec le numérique (Sylvia Martel).

Sophie Boltz, journaliste des Nouvelles a assisté à une partie des ateliers : « Attentat, violence, cruel, brutal. Amour, égalité, joyeux, sauver. Autant de mots pour évoquer la guerre, la paix. Et l’attentat survenu à Nice le mois dernier. Ces mots, ce sont ceux des sept élèves de sixième qui ont pris part, hier, à l’atelier d’écriture organisé au collège d’Ondémia. Une initiative portée par le vice-rectorat, depuis fin 2014, dans le cadre de sa mission de lutte contre l’illettrisme.
Pas facile, pour les élèves, de s’exprimer en public. Surtout devant l’écrivain et poète Frédéric Ohlen, venu animer la séance en tant que chargé de mission pour l’écriture et la lecture auprès du vice-rectorat.

lire pour mieux maîtriser la langue

Les enfants, qui ne présentent pas de difficultés particulières, se montrent tout d’abord timides. Puis, peu à peu, ils gagnent en confiance. Les mots qu’ils prononcent ne sont plus isolés les uns des autres. Ils s’unissent. Et font sens : « L’attentat le plus grave. L’attentat le plus blessant. C’est attaquer l’égalité. »
Un exercice que les élèves apprécient beaucoup. Ce qui leur plaît ? « C’est de pouvoir s’exprimer », s’enthousiasme Cléonce. « Avec quelques idées, on a fait un poème », se réjouit Jean-Guy. Quant à Coralie, elle a été séduite par les métaphores culinaires évoquées dans le poème. Elle ne s’imaginait pas « parler de pizzas et de choux-raves ». « On adéliré », lâche-t-elle dans un sourire. Lorsqu’on lui demande si cette séance lui donne envie de lire davantage, elle répond par l’affirmative.
Et c’est tant mieux. Car la lecture améliore la maîtrise de la langue, qui est une priorité pour l’Education nationale. « La maîtrise de la langue est la clé du succès dans toutes les disciplines. C’est pourquoi nous menons une lutte proactive », affirme Sylvia Martel, interlocutrice académique numérique en lettres auprès du vice-rectorat intervenant pour l’occasion au collège.
Des ateliers de ce type sont donc organisés auprès des collégiens dont les compétences en lecture sont à améliorer. « Les compétences en la matière de ces sept élèves sont moyennes. Nous avons besoin d’y remédier maintenant pour qu’ils suivent une scolarité avec succès », poursuit-elle.
Il faut être très vigilant et se méfier des connaissances qui ne reposent pas sur des bases tangibles.

Désapprendre la lecture

« Si sa pratique de la lecture n’est pas assez solide, un élève peut désapprendre la lecture. Plus tard, on se retrouve alors face à des personnes qui ne sont plus capables de remplir un document de la Cafat. C’est un réel handicap », remarque Sylvia Martel.
Fort heureusement, dans la lutte contre l’illettrisme, les enseignants disposent de plusieurs armes. Ainsi, après l’atelier d’écriture, les élèves se penchent sur un exercice de lecture implicite qui fait également office d’évaluation. « Si la lecture implicite n’est pas acquise, le jeune est en difficulté », précise Sylvia Martel. Puis, les collégiens se livrent à un travail de mémorisation du vocabulaire anglais, car le risque d’illettrisme ne se limite pas au français. Un travail interactif. Pour continuer d’apprendre de façon ludique. »
Fold, le vocabulaire en anglais {JPEG}

Mise à jour : 21 septembre 2016

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